Samedi, la coquette église de Branville était trop petite pour contenir la foule immense venue témoigner sa sympathie et apporter ses voeux à une famille universellement estimée.
    On célébrait, en effet, le mariage de Mlle Simone Lepecq, petite fille de Madame Alexis Lepecq, fille de Monsieur Camille Lepecq, conseiller général, Chevalier de la Légion d'Honneur, et de Madame, avec M. Maurice Berjonneau, petit fils de Madame Ernest Berjonneau et de Madame Ferdinand Jacqueau, fils de M. Laurent Berjonneau, industriel à Elbeuf et de Madame.
    Le mariage civile avait été présidé par M. Maurice Guilbout, adjoint au maire de Branville. Les témoins étaient, pour la mariée, son oncle, M. Raoul Lepecq, propriétaire à Branville; pour le marié, son oncle également, M. Robert Jacqueau, industriel à Paris.
    La Bénediction Nuptiale fut donnée aux jeunes époux par l'Abbé  Trolong, curé doyen de Dives sur mer, qui prononça, en termes éloquents et délicats, l'allocution d'usage.
    Les témoins étaient, à l'église : M. Jacques Saintyves de la Châtre, pour la mariée; M. Jean Berjonneau, pour le marié.
    La messe fut dite par M. l'abbé Montfort, curé de la paroisse.
    Un brillant cortège faisait escorte aux jeunes époux : des petits pages en blanc; les jeunes filles en bleu pâle, avec capelines et gants assortis, du plus gracieux effet.
    Le service d'honneur était assuré par Mademoiselle Suzanne Berjonneau et M. Alexis Lepecq; Mademoiselle Janine Lepecq et M. Jean Berjonneau; Mademoiselle Yvonne Berjonneau  et M. Gaston Lheureux; Mademoiselle Denise Lepecq  et M. Maurice Barthélémy; Mademoiselle Hélène Berjonneau et Monsieur Pierre Pottier; Mademoiselle Geneviève Lepecq et M. Michel Ricard.
    Madame Pillon-Duley, professeur à Pont-l'Evèque, qui tenait l'harmonium, et les artistes qui l'entouraient, ont assuré l'exécution d'un programme musical tout à fait remarquable.
    Ce fut d'abord la Marche d'Athalie de Mendelshonn, dont la spendeur majestueuse salua l'entrée du magnifique cortège; puis Mlle Topart, Mlle Langlois et Mme Main chantèrent avec un goût infini le Souvenez-vous de Massenet; M. Canissié, professeur de violon, joua, avec une maitrise coutumière la Berceuse de Greichaulnow.
    On devait entendre encore Mme Topart dans l'interprètation irréprochable de l'Ave Maria de Gounod; M. Canassié, toujours égal à lui-même, dans un Nocturne frémissant de Chopin et dans Chanson Triste de Tschaikoswsky; Mme Topart, Mlle langlois et Mme Main, dans Pater Noster de Busser; Mme Topart, dans le nom de Marie, de Gounod.
    La Marche Nuptiale, de Mendelshonn, marqua la sortie du cortège, entouré d'une foule considérable de parents et d'amis.
    Nous avons noté, pendant le défilé à la sacristie, la présence de toutes les autorités régionales ayant à leur tête MM. Camille Blaisot, vice-président de la Chambre des Députés; Jean Boivin-Champeaux, sénateur; Pierre Duchesne-Fournet, député; Henri piton, préfet du Calvados; Lecornu, chef  de cabinet du Préfet; Noël , sous-préfet; Pierre Gamare et berthier, conseillers généraux; Pillu, conseiller d'arrondissement, etc... un grand nombre de personnalités de l'élevage et du monde agricole, sans oublier les habitants de Branville qui entouraient la jeune épouse, gracieuse et souriante, d'une sympathie très affectueuse.
    Aux jeunes mariés vont tous nos voeux de bonheur et de prospérité.
    Que leurs familles, qui viennent d'unir si heureusement deux noms honorés et de fortes traditions, veuillent bien agréer mes compliments les plus sincères.

(Article paru dans la Presse locale en 1935)

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